Source : Géoconfluences
Une projection du monde qui en dit long
Rien à voir avec notre bonne vieille Mercator, âgée de cinq siècles. En réinventant la projection du monde, cette carte est devenue un symbole national de la République Populaire de Chine. Encore peu utilisée par les chinois eux-même semble-t-il. Mais utilisée par le régime dans les documents officiels.
On m'avait invité à en parler il y a presque un an sur France Culture : https://buff.ly/4bZtSFR
En 2012, le géographe Hao Xiaoguang a conçu cette projection qui porte désormais son nom, et qui présente l'originalité d'être dans un grand format vertical, ce qui est rare pour une mappemonde.
Le géographe n’en était pas à son premier coup d’essai
Il avait d’abord dessiné une projection polaire horizontale centrée sur le pôle nord
Le concept de troisième pôle (Géoconfluences)
Mais elle ne présentait pas les qualités uniques de la deuxième carte, la projection verticale, qui l’aurait utilisé pour déterminer l'emplacement des satellites de BeiDou-2, le système de navigation d'armes stratégiques de la Chine.
Présentée par les autorités chinoises comme une “révolution copernicienne de la connaissance”, cette carte présente des caractéristiques exceptionnelle et chargée de sens au plan géopolitique.
À mi-chemin entre les deux pôles géographiques, la Chine se place au cœur du monde.
Elle fait graviter l’Arctique et l’Antarctique autour d’elle.
Ce « troisième pôle », le plateau tibétain et le massif himalayen, est placé au centre de la carte, et se trouve en bonne part sur son territoire, qui se trouve comme au centre des océans et du monde.
- A l’inverse, les Amériques se retrouvent coupées en deux, comme affaiblies
- La Chine apparait comme le leader des suds, face au nord
- l'Europe devient une extrémité dérisoire et l'Afrique une immense arrière cour.
On remarque aussi que la voie la plus courte de Pékin vers New York passe au-dessus de l’océan Arctique.
Certes tous les pays attachent une grande importance à l'utilisation de cartes pour affirmer leur souveraineté territoriale. Mais dans le cas de la Chine, cette préoccupation va très loin.
On peut parler d’une sorte de «guerre des cartes ».
Que le parti central impose sa propre carte officielle ne me dérange pas outre mesure, en revanche, s’il s'attachait à traquer les cartes qu'elles jugerait dangereuses pour sa sécurité nationale me dérangerait bien davantage.
Vous le savez si vous me suivez, j’aime varier les regards, les points de vue et les angles.
Les cartes et la représentation du monde ont un pouvoir cosmologique, c'est un sujet beaucoup plus grave qu'il n'y parait, et il me parait essentiel de pouvoir changer de perspective.
Le regard de la Chine sur le monde jouera au 21 ème siècle un rôle décisif sur notre avenir commun.
Je compte sur leur sagesse. Et dès le début de ce mois de juin, mes contenus seront traduits et diffusés sur les réseaux sociaux chinois. en espérant que cela puisse avoir une influence positive sur ce regard.
Prenez soin de vous et du monde,
Maxime
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