✨ Quel prodige ! Cette carte soviétique de l'Arctique date de 1966.
Chaque semaine dans Cosmorama, une carte, une image, une découverte pour penser le monde autrement et en prendre soin. Aujourd'hui, nous parlons d'un bassin océanique mal connu : l'océan Arctique, autour du pôle nord géographique.
Centré sur le pôle Nord, l'Océan Arctique couvre 14 millions de km2, soit autant que le continent Antarctique. Son nom vient du grec árktos, « l'ours », en référence aux constellations de la petite et grande Ourse, qui guidaient vers le nord les navigateurs de l'Antiquité. Celles-ci brillent en effet au-dessus de l'horizon, près du pôle nord céleste.
L'Anti-arctique, imaginé par les cosmographes grecs, fut placé théoriquement au sud. Il n'a été découvert que 2000 ans plus tard, mais il a conservé son nom, celui de l’ours. D’ailleurs, on ne trouve justement d'ours polaire que dans l'Arctique.
Cette région présente un intérêt stratégique de longue date, notamment pour le transport et l'armée mais avec la fonte de de la banquise d'été, la prédation humaine commence à s'y organiser de façon industrielle.
Et il attire de plus en plus les pelles et les pioches.
D'abord identifié comme fertile en pétrole et gaz naturel, son océan est de plus en plus étudié comme une réserve minière. En ce début d'année, une polémique mondiale sur le Deep Sea Mining a défrayé l'actualité, avec la perspective de forages miniers étudiés par le parlement norvégien (à gauche en rouge sur la carte).
Pour la majorité des océanographes et écologues, une exploitation des fonds arctiques, peu profonds mais riches en tourbes, en organismes et en gaz, constituerait une menace gravissime sur les équilibres déjà instables de la région.
Sans compter les émissions de carbone et de méthane associées. Une véritable bombe climatique, contre laquelle se sont levées en France Camille Etienne et Anne-Sophie Roux. Et qui viennent de remporter une grande victoire puisque le gouvernement norvégien vient de céder sous la pression internationale, et a suspendu l’exploration et l’exploitation des fonds sous marins de l’arctique.https://www.theguardian.com/environment/2024/dec/02/norway-deep-sea-mining-mine-arctic
Heureusement que la pression international existe, parce que selon toute vraisemblance, ce ne sera pas le Conseil de l'Arctique, le forum intergouvernemental constitué des huit pays arctiques, qui limitera l'expansion de l'industrie minière. https://buff.ly/4b84a1E
Sur la carte, je vous laisse retrouver la Norvège, la Suède, la Finlande, le Groenland et l'Islande. En Asie, la Russie. Et pour l'Amérique du Nord, les États-Unis (avec l'Alaska) et le Canada.
L'Arctique est une des dernières régions de la planète restées à l'état sauvage. Son équilibre est critique pour la Terre entière.
🤩 Un mois et demi après sa sortie, le livre a reçu un si bel accueil que pour couvrir Noël, les éditions Allary ont choisi de lancer un second tirage. C'est incroyable.
Un grand merci à vous, qui le partagez à vos collègues, amis et parents. A vous qui l'offrez, qui simplement le lisez.
et merci pour tous vos messages, avis et commentaires sur l'ouvrage. Ils me font chaud au coeur.
Concernant la logistique, d’après nos comptes, on y est enfin ! Si vous rencontrez encore un problème, colis abimé ou non reçu, écrivez nous à support@cosmorama.fr.
Côté entreprises, les commandes sont toujours possibles pour offrir aux clients et employés à Noël ou pour les voeux de janvier. Ce fut le cas de
On arrive à près de 900 livres commandés au total par des organisations.
Si vous souhaitez aussi faire une commande groupée pour une organisation, je vous invite à écrire à maxime.blondeau@cosmorama.fr.
Et enfin, côté super bonne nouvelle…
L’exposition Down to Earth dans le salon Pollutec a été un incroyable succès, à Paris la semaine dernière.
Down to to Earth. C’est quoi exactement?
Cet espace de 200 m2, conçu avec les équipe de Pollutec pour la direction graphique et la technique, interroge notre conscience collective du territoire. En mobilisant les sciences de la vie et de la terre, les sciences humaines et l’art, son objectif est de fait émerger des enjeux écologiques, technologiques et spirituels. En plus des trois cartes vintage (MuirWay et East of Nowhere) augmentées par orthométrie en ouverture, on y a découvert trois vidéos et 52 vues satellites d’une beauté et d’une précision rare, accompagnées de textes que j’ai voulu pédagogiques et percutants.
L’espace a été conçu de façon matricielle dans trois dimensions : la géosphère, la biosphère et la technosphère. C’est une référence directe aux expositions du 19ème siècle qu’on appelait cosmorama.
Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont rendu l’expérience réelle.
On m’a demandé de réaliser la même exposition pour l’Inde, la Corée, le Brésil. C’est fou.
Mon agenda partagé
C’est la fin de la tournée, on s’approche de la pause.
Maxime Blondeau
Maxime Blondeau est auteur, conférencier et entrepreneur. Plus de 150 000 abonnés suivent ses publications quotidiennes sur Linkedin. Il enseigne la cosmographie à Sciences Po Paris et à l’école des Mines, et a donné près de 120 conférences depuis 2022.