Cosmorama

Chaque semaine dans Cosmorama, Maxime Blondeau vous présente une carte, une image, une découverte pour penser le monde autrement et en prendre soin.

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Par Maxime Blondeau
13 juin · 2 mn à lire
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🌋 🟢 Unique ! Voici le Mont Taranaki et son étrange forêt circulaire.

Chaque semaine dans Cosmorama, une carte, une image, une découverte pour penser le monde autrement et en prendre soin. Aujourd'hui, un site fascinant, une montagne sacrée en Nouvelle Zélande.

Photo aérienne du Egmont National ParkPhoto aérienne du Egmont National Park

En Nouvelle Zélande, dans le Egmont National Park, ce volcan actif mais endormi depuis plus de 200 ans, présente une remarquable circularité.

Reconnaissable depuis l'espace, la forme de cette forêt n'a pourtant rien à voir avec les géosciences. Elle résulte simplement d'une loi de 1881, protégeant le site dans un rayon de 6 miles (9,6 km) en partant du sommet du volcan.

Au-delà commence une intense exploitation agricole.
Je trouve que ce site démontre un grand respect pour la montagne, ce qui est très beau, mais elle montre aussi toute la voracité humaine qu'on peine à contenir.

D'autres raisons expliquent cette circularité parfaite.

La forme du volcan est conique, l'écoulement des rivières y est radial, unidirectionnel, et visible sur certaines images satellites fascinantes.

Source Daily Overview/ MaxarSource Daily Overview/ Maxar

Cette montagne est sacrée pour les Maoris, elle est encore entourée de légendes millénaires. Elle évoque le Kilimandjaro. Sa ressemblance avec le Mont Fuji au Japon en a aussi fait le décor du "Dernier Samourai" avec Tom Cruise en 2003.

Aujourd'hui, cette zone vert sombre demeure une réserve forestière. Mais le volcan est encore actif.

A droite de l'image, brisant le cercle, les vestiges volcaniques de Pouakai et Kaitake ont été intégrés à la réserve en 1900, et depuis, toutes ces terres ont été désignées comme Parc national d'Egmont, le deuxième parc national protégé de Nouvelle-Zélande.

Pourquoi cette conscience écologique?

Sans doute parce que cette montagne revêt une dimension spirituelle particulière pour les maoris. Mais aussi parce que ses pentes furent le théâtre des "Taranaki Wars", de sanglantes batailles de colonisation.

Aujourd'hui encore, leurs plaies ne sont pas complètement refermées.

La question d’un mémorial et du respect du lieu est polémique.

Car le Mont Taranaki reste un des symboles les plus forts de l'identité maori en Nouvelle Zélande.

Ce grand respect autochtone, une fois de plus, a permis de préserver l'intégrité d’un des plus beaux sites du monde.

Prenez soin de vous et du monde,
Maxime


Extrait de la maquette de Géoconscience (avec le fleuve Amour, le plus grand fleuve de Sibérie)Extrait de la maquette de Géoconscience (avec le fleuve Amour, le plus grand fleuve de Sibérie)

Pour précommander le livre, lus que 2 jours ! Bientôt le rideau.

Rdv ici pour les last minute

Près de 300 personnes ont été au rendez à l’Académie du Climat, mardi soir. Moment inoubliable pour moi. Toutes les générations étaient rassemblées, de 16 à 80 ans.

La superbe salle des fêtes de l'Académie du ClimatLa superbe salle des fêtes de l'Académie du Climat
J'ai présenté le regard qui sous-tend chacune de mes publications ici sur Linkedin depuis 2 ans. Le socle de mes idées, qui puisent dans l'anthropologie, la cartographie, les sciences humaines et naturelles. J'appelle cette approche "cosmographie". Et je crois que nous en avons plus que jamais besoin.

J'ai reçue ma première invitée,
Emma Stokking, la porte parole de The Shift Project qui nous a parlé avec talent et conviction de la territorialisation de la planification écologique.

J'ai présenté le livre ensuite, son contenu, son propos. J'ai présenté des planches inédites de la maquette, le sommaire, le processus d'édition du livre. A retenir, le jour de la sortie, ce sera le 17 octobre.

Pour finir en beauté, mes derniers invités ont soufflé dans les voiles de la soirée.
Charlène Descollonges, ingénieur et hydrologue, nous a partagé sa perception du caractère glocal de l'eau, fluctuant, impermanent et en conséquence, son invisibilisation. L'hydrologie régénérative commence par la conscience de l'eau. Puis Sébastien Soriano, le Directeur Général de l'IGN nous a présenté l'un de ses défis : représenter un territoire qui change. La carte étant la fixation d'un espace et d'un temps, elle peine parfois à représenter le caractère dynamique d'un lieu. Pourtant il faut le faire, d'autant que le choix d'une donnée géographique n'est jamais neutre. Elle peut traduire une vision marchande du territoire, transactionnelle ou technique, dévitalisée. Dans ce siècle, il nous faut repenser profondément notre manière de recevoir, de percevoir et de concevoir le monde.

De gauche à droite, Sébastien Soriano, Charlène Descollonges et moiDe gauche à droite, Sébastien Soriano, Charlène Descollonges et moi
Merci à
Sarah Alby et l'Académie du Climat - Ville de Paris pour la mise à disposition de cette salle historique et extraordinaire. On a hâte de découvrir les photos .

Depuis le début de cette année, j'ai réalisé 40 conférences. Entreprises, collectivités, retraités, scolaires. Et bien je peux vous assurer d'une chose : le territoire est le véritable lieu du rassemblement. Il n'y a rien que nous partageons davantage. L'air que nous respirons, l'eau que nous buvons, les sols qui nous soutiennent. Nous vivons tous dans la même lumière.

Merci à vous qui croyez à la force de ce message. Merci à
Flora Clodic-Tanguy qui m'a aidé à sculpter la meilleure des campagnes, merci à Myriam Laalej qui est juste incroyable, à Mélanie CAROL et à Aurélien LE BOURHIS pour les contenus visuels, à tous les ambassadeurs du livre. Merci à Maëva Duclos et Allary Éditions. Merci à Maud, la femme de ma vie.

C'est évidemment grâce à vous que le projet est en train d'éclore.

Il reste 48h pour le soutenir ici :
https://buff.ly/3w1I9BU

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